Anatomie - squelette
Fonctions
Charpente du corps du cheval
Organe passif de l’appareil locomoteur, les os réunis entre eux par les articulations, donnent attache aux muscles qui les mobilisent.
Protection de certains organes fragiles : la boîte crânienne protège le cerveau, le thorax protège le coeur et les poumons.
Réserve de substances minérales mobilisables
La moelle osseuse intervient dans la production des éléments figurés du sang (globules rouges et blancs)
Fonction dans le langage corporel du cheval et dans l’expression des émotions
Point de repère des méridiens pour le praticien shiatsu
Structure osseuse
Les os contiennent du tissu vivant, principalement des sels minéraux : phosphate et carbonate de calcium.
Plus le cheval est jeune, plus il dispose de tissu organique (60 % chez le jeune cheval, 35 % chez le cheval âgé.) Une proportion de tissu vivant plus grande signifie plus de souplesse et moins de risques de fracture.
La structure osseuse dépend :
de facteurs héréditaires
des habitudes de vie et de la nourriture
du travail : quantité et qualité
La croissance du squelette ne se fait pas à la même vitesse dans ses diverses parties. Les poulains ont le tronc court et des membres démesurés : ceux-ci ont une croissance plus rapide. Dans les membres eux-mêmes, la croissance des os des extrémités, mains et pieds, est terminée avant celle des parties proximales du membre (15 à 18 mois pour la soudure de l’extrémité proximale du radius, 42 mois pour l’extrémité distale du fémur)
Les vertèbres ont une évolution très lente, la soudure de leurs épiphyses est tardive, entre 1,5 et 5 ans. Un travail trop dur pour des jeunes chevaux peut avoir des conséquences graves et irréversibles.
Constitution générale du squelette
Le squelette comprend deux parties : Le squelette axial et le squelette appendiculaire
Le squelette axial comprend la tête, la colonne vertébrale, le sternum et les côtes
Le squelette appendiculaire comprend l’omoplate, la ceinture pelvienne et les os des membres.
Il y a 3 types d’os
Les os longs : portent le poids du cheval et ont la fonction de levier (dans les membres)
Les os courts : absorption de chocs (os du carpe et du tarse, rotule, os sésamoïdes)
Les os plats : protection des organes vitaux, points d’attache pour les muscles (crâne, omoplate)
La tête
La tête est grande et se distingue par un crâne relativement petit et des os de la face bien développés. Ceci est dû à l’évolution des dents (développement des os maxillaires et mandibules)
La colonne vertébrale
La colonne vertébrale comprend 5 sections : les vertèbres cervicales, thoraciques, lombaires, sacrales et coccygiennes.
Fonction :
Protection des nerfs
Charpente pour porter et propulser le poids du corps
Points d’attache pour les côtes et la ceinture pelvienne qui protègent les organes vitaux.
Les vertèbres cervicales
Nombre : 7, dont Atlas, la première, et Axis, la deuxième cervicale
Petites apophyses épineuses (même inexistante pour atlas), grande mobilité possible.
Les vertèbres thoraciques :
Nombre : 18. Elles s’articulent avec les 18 paires de côtes, dont 8 paires qui s’attachent au sternum côté ventral : Ce sont les côtes sternales ou côtes vraies. Les 10 dernières paires n’atteignent pas le sternum : ce sont les côtes asternales ou fausses côtes. Leur cartilage s’appuie uniquement sur ceux des côtes qui précèdent, formant un arc costal.
Les dix premières vertèbres possèdent de très grandes apophyses épineuses qui forment le garrot de la 3e à la 10e vertèbre. Si la selle touche le garrot, elle touche les apophyses épineuses des vertèbres, ce qui est douloureux pour le cheval.
L’apophyse épineuse de la 16e vertèbre est droite, celles des vertèbres d’avant son légèrement inclinées vers l’arrière, celles des vertèbres d’après penchent légèrement vers l’avant.
Quand le cheval se tient la tête basse, son dos se détend, les apophyses épineuses s’écartent les unes des autres. Quand le cheval lève la tête et creuse le dos, les apophyses épineuses risquent de se toucher et se blesser.
Donc une selle mal adaptée ou mal placée et une mauvaise monte peuvent causer beaucoup de problèmes.
Les vertèbres lombaires :
Nombre : 6. La mobilité latérale est réduite par les apophyses transverses. L’impulsionqui vient de l’arrière-main est transférée au reste du corps par les vertèbres lombaires en direction de l’avant (mobilité latérale réduite) : le cheval va droit en avant. Cette zone est fragile vu que les vertèbres lombaires ne sont reliées ni aux côtes, ni à la ceinture pelvienne et qu’elles forment le lien entre l’arrière et le reste du corps du cheval.
Les vertèbres sacrées :
Nombre : 5. Elles se soudent à l’âge de 4 à 5 ans pour former le sacrum.
Les vertèbres coccygiennes :
Les 15 à 21 vertèbres (parfois on trouve le nombre 18) deviennent plus petites vers l’arrière et forment la base de la queue qui, normalement doit être souple.
Il existe une relation entre la queue et l’encolure : en travaillant sur la queue, on peut améliorer l’état de l’encolure (douleurs, tentions, etc. )
La ceinture thoracique
La ceinture thoracique est essentiellement constituée de chaque côté par la scapula ou omoplate. Celle-ci n’a aucune articulation directe avec le squelette axial auquel est n’est fixée que par des muscles. Le cheval ne possède pas de clavicule (comme le chien)
La scapula est un os plat et triangulaire. Elle est surmontée par un cartilage et se trouve à côté de la cage thoracique et des apophyses épineuses des premières vertèbres thoraciques.
La ceinture pelvienne
La ceinture pelvienne est constituée de chaque côté dorsalement de l’ilion, côté ventral du pubis et de l’ischion (la soudure se fait seulement à 4-5 ans)
La pointe de la fesse de chaque côté de la queue est l’extrémité de l’ischion.
La pointe de la hanche est l’extrémité de l’ilion.
Les membres
Les membres du cheval doivent être capables de porter du poids, d’absorber des chocs et de réagir avec flexibilité à des changements soudains. Ils ont aussi une fonction de levier.
A l’arrêt, la plus grande partie du poids du corps du cheval repose sur les antérieurs (vu que le point de gravité se trouve plus près des antérieurs que des postérieurs)
Une fois que le cheval est débourré, le cavalier va remettre du poids sur les postérieurs, pour alléger l’avant-main. L’arrière-main porte et propulse le cheval. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Beaucoup de chevaux travaillent seulement avec l’avant-main pendant que leur arrière-main « ne fait que suivre ». Cela mène à une avant-main sur-développée, en excès d’énergie, et une arrière-main vide. Le shiatsu peut y remédier, mais n’oubliez pas de corriger la cause du problème pour avoir un résultat durable.
Comparaison avec l'humain
En comparant le squelette de l’homme et du cheval, nous observons quelques différences.
A l’antérieur, le coude du cheval se trouve près du corps, radius et ulna (cubitus) sont soudés, le carpe du cheval (= le poignet chez l’humain), se situe à mi-chemin. Là, on retrouve un métacarpe développé (celui du milieu) avec un rudimentaire de chaque côté. Le cheval se porte sur un doigt et ce sont les trois phalanges de ce doigt qui forment les 3 phalanges du pied. (pâturon, couronne et pied)
Au postérieur, la rotule se trouve au grasset, elle reçoit l’insertion des muscles extenseurs de la jambe. Le tibia est bien développé , le péroné rudimentaire. Le jarret est formé par les os du tarse. L’angle idéal entre le tibia et métatarse est de 150°. Comme à l’antérieur, on ne retrouve qu’un métatarse et les trois phalanges.
Date de dernière mise à jour : 06/10/2024